L'histoire du Château d'Aubry remonte au 16ème siècle. Il fut construit en 1520 par Jean dThiant, Seigneur de Thiant et d'Aubry : c'est l'époque où François 1er est aux portes de Valenciennes pour tenter de conquérir le Hainaut. Les bâtiments s'ordonnaient autour d'une cour, sur une motte encore entourée de ses douves. De cette époque Renaissance, il reste le corps central du bâitment.
Des nobles vont se succéder au château : les seigneurs de Bousies au XVIème siècle, les seigneurs de Gouzeaucourt au XVIIème, les seigneurs de Houplin, puis les marquis de Saluces de Bernemicourt, enfin les Comtes Vand der Burc au XVIIIème.
Le domaine comprenait "maison et hôtel, enclos de fossés, avec brasserie, grange, pigeonnier..." ; les Van der Burch vont ouvrir la cour sur le jardin, rebâtir les logis de part et d'autre de l'entrée et ajouter des dépendances : porterie, écuries et remises.
A la mort du dernier Comte Van der Burch en 1846 - c'est le début de l'épopée industrielle du valenciennois - le château est vendu à M. Dubois qui le restaure, puis il échoit à M. Henri Maurice, maire d'Aubry de 1888 à 1892, aïeul de la comtesse Fremin du Sartel qui l'habita jusqu'en 1989.

LA FACADE NORD

Le cops de logis central remonte au XVIème siècle. Bien que restauré, il garde ses dispositions d'origine. Il est construit en brique, sauf les chaînages d'angle, les encadrements des ouvertures et les cordons qui sont en pierre blanche d'Avesnes-le-sec ; la porte cochère en plein cintre est surmontée d'un petit balcon accosté de 2 pilastres. L'ensemble est richement décoré. La petite tour à 3 niveaux est, elle aussi, d'origine ; de plan octogonal, elle domine les combles. Les 2 ailes ont été restaurées et agrandies aux XVIIIème et XIXème siècles. Anoter sur la façade, les armoiries sculptées en pierre bleue du Comte Van der Burch et de Dame Saluces de Bernemicourt, mariés en 1722.

COUR DEVANT LE CHATEAU

Sur 3 côtés, s'étendaient les écuries en forme de U et un gors colombier carré au milieu de la cour. Il en reste la partie droite, le passage pour les callèches, la maison des concierges (qui formaient à l'origine deux habitations distinctes) et le puits. Pendant la Première Guerre et en 1939, la cour était le champ de manoeuvres des soldats allemands et français.

A L'OUEST

Une des entrées d'origine du château ; à gauche, se trouvaient les écuries de course de M. Maurice au début du siècle. A droite, les chenils. Un ruisseau vient du château Malplaquet et alimentait l'étang.

LA FACADE SUD

Cette façade blanche avec ses 2 ailes arrondies est très accueillante et dévoile son jardin d'hiver richement sculpté, construit sous Napoléon III. On découvre également la sortie d'un tunnel de 60 m de long (sortie dérobée...en cas d'attaque...ou pour les rendez-vous galants !)
Sur la berge, cyprès chauve, arbre remarquable très rare dans la région.

LE PARC

Son organisation est typique du milieu du XIXème. Verger et pont ancien en silex.
Aumilieu des pâturages, des arbres classés ou remarquables : 2 hêtres pourpes, 1 magnifique tilleul, 1 séquoia. Derrière les écuries, plusieurs serres chaudes et froides couraient tout le long des murs. Une équipe de 7 jardiniers s'affairaient au jardin potager, à la vigne (sous verre) et sur une grande roseraie mentionnée en 1827 comme l'une des plus belles de la région.

LE HALL

C'était aussi un passage charretier ; il est agrémenté de vitraux anciens qui représentent des dragons en tout genre, avec griffons, salamandres. Les murs laissent apparaître les structures brique et pierre du XVIème qui avaient été recouvertes de torchis. Des peintures sur bois rappellent les scènes villageoises d'inspiration XVIème.
Au-dessus de la porte, peinture (poissons) du peintre Chigot (peintre régional) qui était un familier du château au XIXème.

L'AILE WATTEAU

L'aile Watteau fait mémoire du grand artiste valenciennois ; sa décoration inspirée du XVIIIème siècle, a été traitée dans l'esprit "fêtes galantes" immortalisé par l'artiste. Des tableaux inspirés de ses oeuvres agrémentent les mures....("les 4 saisons" dans le salon des anges, des sanguines....) ; les tentures proviennent de grands éditeurs parisiens dans l'esprit XVIIIème.

LE PILORI

A demi caché par la végétation. Au pied de ce pilier, le seigneur rendait la justice ; les condamnés y étaient attachés visage tourné vers le lion (symbole de l'autorité).

 

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