Le processus qui a conduit à la création de l'Union européenne (UE) est sans doute le plus réussi malgré ses imperfections et ses échecs.
Depuis la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), instituée en 1951 par le plan Schuman, les Communautés européennes se sont rapidement développées dans le domaine économique avec la signature du traité de Rome (25 mars 1957), qui institue la Communauté économique européenne (CEE) ou Marché commun et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA) ou Euratom.
Cette construction communautaire, d'inspiration résolument supranationale dans le domaine économique, a connu un développement et un approfondissement remarquables.
Les six membres originels de cette construction (France, République fédérale d'Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) sont désormais quinze (Royaume-Uni, Irlande et Danemark en 1973 ; Grèce en 1981 ; Espagne et Portugal en 1986 ; Autriche, Finlande et Suède en 1995), tandis que de nouveaux élargissements sont prévus.
Parallèlement, l'ensemble communautaire s'est constamment renforcé : Système monétaire européen (SME) en 1979, Acte unique en 1986 (marquant le passage du Marché commun au Marché unique pour 1993).
Ce renforcement aboutit à la signature, en 1992, du traité de Maastricht, qui institue une Union européenne.
Cette progression n'a cependant pas suivi le même rythme dans tous les domaines.
La coopération politique, diplomatique et militaire a en particulier longtemps souffert de l'échec de la Communauté européenne de défense (CED), lancée en 1952 par René Pleven, qui échoue en 1954 à cause de l'opposition de la France.
En 2004 dix nouveaux pays accèdent à l'union :